dimanche 31 octobre 2010

Ode à l'amitié

Depuis le début de notre voyage, Kéane et moi rencontrons beaucoup de gens. Chaque fois, ce sont des rencontres fabuleuses. Non, nous ne garderons pas contact avec tout le monde. Non tout le monde ne pourrait pas devenir nos amis proches. Non, nous n'avons pas tous les mêmes valeurs et façons de fonctionner.

Mais, chaque fois, je vous le redit, ce sont des rencontres fabuleuses. C'est magnifique : tu envois un message à quelqu'un, dans l'espoir d'avoir un endroit où dormir, et à l'instant où la porte s'ouvre et que tu dépose ton sac à dos, tu sais que tu as devant toi un ami. Instantanément, cette personne devient ta référence, tu sais que tu vas partager des moments agréables et peut-être désagréables avec elle. Tu la connais depuis 2 minutes et tu sais que tu vas te brosser les dents avec, dormir dans ses affaires et partager son quotidien le temps de quelques jours.

Quand je pense à Julien et Filippo à Paris, quand je pense aux gens de l'Hostel à Galway, quand je pense à David de Munich, je sais que j'ai rencontré des gens en or, des personnes que je ne reverrai pas souvent ou peut-être plus du tout, mais tout de même, des amis.

L'ouverture d'esprit de ces personnes, la confiance qu'ils accordent aux gens, la générosité dont ils nous font part et leur désir de vivre des choses différentes et d'apprendre sont inspirants. Je suis heureuse de vivre ce trip à fond, d'avoir l'occasion de voir que le bonheur et l'amitié sont si faciles d'accès, quand on leur ouvre un peu la porte.

Je suis une fraudeuse.

Après un magnifique séjour à Copenhague, où nous avons visité un musée de design, fait du jogging autour de beaux lacs en plein centre-ville, été 2 fois au gym (quel bonheur de sentir que nos muscles existent encore) et visité l'usine Carlsberg, nous devions quitter Copenhague.

Cette belle ville, très riche en architecture et à jour dans le design, nous a impressionnée. Les gens y sont généralement très actifs, le moyen de transport le plus utilisé (et favorisé), c'est la bicyclette. Toute la ville est organisée selon ce mode de déplacement, c'est donc très fonctionnel. Et comme la ville est assez plate, ça facilite les choses! Notre hôte Rasmus nous disait qu'il y avait environ 3 vélos par habitant à Copenhague. Allez savoir pourquoi ils en ont besoin plus d'un, mais bon! Tout ça pour dire qu'on a adoré la ville et que ça vaut le détour!

Donc, vendredi matin, 7h45, nous prenions le train en direction de Strasbourg, en France. Oui, c'est un très long trajet (12 heures), avec 3 changements de train.

Je vous explique rapidement ce qu'est la Eurail Pass, vous aurez besoin de savoir pour comprendre ce qui m'est arrivé ensuite. La Eurail Pass que nous avons acheté nous donne le droit à 6 jours de voyage en train à utiliser sur une période de 2 mois dans les 4 pays que nous avons choisis (France, Allemagne, Danemark et Irlande). Le premier jour de voyage, il faut la faire activer. Il faut ensuite écrire la date de début et de fin de validité à la main. C'est un bout de papier sur lequel nous devons écrire nous-même nos jours de voyage avant de les faire estamper par le contrôleur de train.

Donc, voilà, vendredi matin, dans le premier train, en partant de Copenhague, le contrôleur nous demande nos Eurail Pass pour les valider. Sauf que moi, il ne m'a jamais redonné ma passe. Je suis une fraudeuse. Et quand je parle, je suis aussi une menteuse. Et Kéane aussi a triché, mais il ne peut pas le prouver dans son cas. Nous sommes 2 jeunes femmes très mal intentionnées et effrontée d'avoir essayé de l'entourlouper.

Ca, c'est sa version des faits...

Ce qui s'est réellement passé : Quand nous avons réservé nos 2 premiers billets de train Munich-Berlin, nous étions en Suisse. Comme ce pays ne figure pas dans nos choix, nous devions acheter notre billet Lausanne-Munich à part, sans utiliser la Eurail Pass. Notre premier jour d'utilisation de la passe était donc le 18 octobre, à Munich. Sauf que le commis derrière le comptoir nous a dit d'activer notre passe le lendemain, avant de partir pour Munich (y'était mêlé, parce que c'était pas notre premier jour de Eurail Pass, mais on l'a écouté). Donc le 13 octobre, nous faisions l'activation, mais n'utilisions pas la passe.

Ensuite, à Munich, lorsque nous avons utilisé notre premier jour de train pour aller à Berlin, nous devions écrire la date de début de validité (18 octobre). L'ERREUR FATALE : Mon premier stylo (bleu) ne fonctionne pas bien. Je change de stylo (noir) et réécrit par-dessus, exactement la MÊME date. On est pas supposé corriger une erreur sur la passe, ça pourrait être interprété pour de la fraude. VLAN, voilà, je suis une fraudeuse. Et pour m'aider dans tout ca, c'est que le 13 et le 18, ça se ressemble...C'est facile de changer un 3 en 8. Je suis foutue.

Monsieur le contrôleur ne me laisse pas placer un mot, de toute manière, c'est EVIDENT que Kéane et moi sommes des méchantes filles. Parce qu'il pense aussi que Kéane a changé son 3 en 8, mais il ne peut pas le prouver. Fallait chercher en maudit...Kéane a fait son 8 avec 2 boules, au lieu de faire l'espèce de twist. Là où les "o" commencent et se terminent (en haut), ça a fait une petite coche, mais genre minuscule. Et lui, il voit un ancien 3 là-dedans. Ben ouiiiiiiiiiii.

Donc, mon Eurail Pass de 257€ reste dans la poche du contrôleur, ma carte visa se fait bouffer 100€ d'amende et comme je n'ai plus de billet de train valide, je dois acheter des billets pour chacun de mes prochains voyages. Juste pour vous dire, me rendre de Hambourg à Strasbourg, tel que prévu, ça m'a coûté plus cher que mon Eurail Pass...Et c'est pas fini, parce qu'on doit encore aller en Irlande et revenir (en avion, parce que c'est moins cher qu'en train) . Fini, Brest, on n'y va plus...Kéane aura encore des jours de voyage en train à utiliser, on les prendra en France, moi je devrai débourser, par contre.

Mais, la belle affaire, dans tout ça, c'est qu'on est deux. Et pas n'importe quel deux. Les deux meilleures amies qui se supportent et qui partagent les mésaventures, qui vivent les mêmes pétrins. C'est ma passe de train, mais c'est notre itinéraire qui en mange une claque, c'est notre budget qui s'envole par la fenêtre, c'est notre orgueil qui en prend un coup, c'est notre humeur qui est mis à l'épreuve. Ok, j'en ai braillé un coup. Mais on est resté fortes dans tout ça, on fait une super équipe!

On se vire de bord, on réorganise nos trajets, on a même failli se séparer pour se retrouver plus tard, en Cork...Bref, tout est possible. Ce que nous savons maintenant, c'est que nous sommes assez confiantes et fortes pour voyager chacune de notre côté, mais aussi que nous avons une complicité et une amitié assez solide pour gérer des imprévus comme ceux-là.

lundi 25 octobre 2010

Sorry, I don't speak german!

Nous avons passé, en tout, 11 jours en Allemagne.

Du 13 au 18 octobre à Munich et du 18 au 24 à Berlin.

Je n'ai pas spécialement été touchée par Munich. Le centre-ville est beau et la ville est facile à marcher. Il y a beaucoup de transports en commun. Mais rien ne m'a touché ou émerveillé. Les premières nuits, on dormait dans une auberge jeunesse qui ressemblait à un hôtel! Mais le meilleur temps, on l'a passé avec notre hôte, David, les trois derniers jours de notre passage en Bavière. Fini, les endroits trop touristiques où il y a plus de touristes que de gens locaux. Cette fin de semaine là, David nous a amené dans un club où on est même entré V.I.P! Trop cool les filles! Haha! On s'est super bien entendues avec David. On a beaucoup parlé et rit. On en garde de très bons souvenirs et un ami à Munich!

Ensuite, on a pris le train direction Berlin. On y a été hébergé par un ami de David parce qu'aucune de nos requêtes Couchsurfing n'a eu de réponse positive. Alors, Hakan, de son prénom, s'est avéré être un artiste pur et dur. Designer graphique de jour, il prépare son premier film et fait des shooting photos le soir. On a pas eu l'occasion de passer beaucoup de temps avec lui, mais il était très gentil. Le seul petit bémol, le ménage de la douche..... Vous savez, ce n'est pas parce qu'on se lave dans une douche que cette dernière est toujours propre... Ca, il ne semblait pas le savoir, mais ca n'a jamais tué personne de prendre sa douche en gougounes. N'est-ce pas?

Alors, à Berlin, on a fait un tour guidé de la ville en autobus et c'est là que j'ai été le plus touchée par l'Allemagne (en fait, par l'histoire de Berlin). Berlin est une magnifique ville. L'architecture est splendide, les bâtiments les plus importants sont impressionants et beaux. Mais derrière tout ca, il y a la guerre. Un genre de fantôme obscur qui flotte. Ces bâtiments émergent de la reconstruction d'après-guerre. L'histoire de la ville n'est racontée que par les batailles qui la traversent ; les guerres avec les pays avoisinants et ensuite les traités de paix et puis une autre guerre et un monument érigé pour signifier que des pactes ont été signés. Et puis, la tragédie, les morts, les larmes et la planète toute entière qui en est marquée. Ce que j'ai ressentit à Berlin, c'est un énorme contraste entre le présent et le passé, le beau et le laid, la fierté et la honte et même la vie et la mort. Lorsque tu marche dans les rues de cette magnifique ville et que tes notions d'histoire sur l'Allemagne ne sont pas trop loin dans ta mémoire, ces contradictions flottent dans l'air. Et même s'il est vrai qu'on ne peut plus reprocher au peuple allemand ce qui s'est passé, tu te dis que sur ces lieux, à cette époque, des choses inimaginables se sont produites.

Une fois, le côté dramatique exploré, réfléchit et parlé, il est bien temps de marcher sur un des plus grand boulevard de magasins, restaurants et hôtels du monde. Alors, sans y entrer, on a pris des photo de Channel, Louis Vuitton, Valentino, Yves Saint-Laurent et bien d'autres. On est par contre entré chez Cartier (voir de quoi aurait l'air ma bague de mariage). Stupéfaction! Il y a un portier! Pas touche à la poigné de porte!

Ensuite, on a changé d'hôte. Disons simplement que nous n'étions pas du même type... Lui, il aimait les endroit très "underground" avec plein de ses amis. Des endroits assez petits où tout le monde fume comme des cheminées et boivent comme des trous. Résultat, les yeux te piquent et quand tu sors de là, tu as l'impression de sortir ... d'une cheminée! Les vêtements, au lavage!

Donc, présentement, nous sommes à Copenhague. Nous somme arrivés le 24 octobre. L'appartement est génial, tout est propre et la cuisine est plutôt grande. Qu'est-ce qu'une Gabrielle et une Kéane font dans une grande cuisine? À manger, bien sûr! Premier souper: poulet parmigiana. Deuxième souper: pangasius aux tomates, olives noires et oignons avec sauce au yogourt à l'aneth! Miam! L'ambiance est super, on cuisinerait toute notre vie ici. Ah oui! Et la ville est aussi très belle! :)

On vous redonne des nouvelles bientôt!
Pleins de bisous!

Kéane et Gabrielle.

lundi 11 octobre 2010

Tu sais que tu es en Suisse quand....

...ta soirée dans un night club te coûte 75$ et que tu n'es même pas chaud.

...ton trio McDo te coûte 12,50$.

...les versions originales des films anglais sont soutitrés en français ET en allemand.

...tu peux prendre les transports publics sans payer et que t'as seulement peur de l'éventualité de te faire contrôler.

...t'as l'impression de faire une excursion en montagne mais qu'en fait t'es au centre-ville (talons hauts déconseillés).

...il y a des beaux mecs à tous les coins de rue!

...presque tous les gars portent des V-necks.

... tu passes l'après-midi au Rolex learning center.

... tu fais ton jogging sur le bord du lac Léman avec vue sur les montagnes.

...tu commences à penser que 4,50$ ce n'est pas cher pour un café!

On part pour l'Allemagne mercredi prochain, le 13 octobre. Notre première escale est Munich et la deuxième est Berlin. On espère vraiment que le coût de la vie là-bas ne sera pas aussi dispendieux que la Suisse.

à bientôt!!
xxxxxxxxxxxx

dimanche 10 octobre 2010

Mission accomplie!

Pendant douze jours, tout au long des vendanges, on pensait à cet article de blog. A cette fameuse publication sur les vendanges. Oh que nous étions inspirées. Tous les jours, nous aurions pu vous écrire pour vous raconter ce qui se passait, surtout comment on se sentait. Les vendanges, c'est un défi physique, mais dans notre cas, ca a aussi été un défi psychologique. Mais bon, comme l'accès à Internet a été très limité, nous avons dû repousser chaque fois ce moment fatidique.

Y'aurait un million de facons d'écrire cet article, un milion de manières de vous faire ressentir ce qu'on a ressenti là-bas. Par contre, étant donné qu'on a repoussé la date, on a maintenant du recul par rapport à la situation. Je vais tout simplement vous retranscrire ce que j'ai écrit dans mon carnet de bord à chaque jour (et ajouter des détails pour que vous puissiez comprendre).

22 sept.
MALAISE. Accueil assez ordinaire, on est même pas présentées à personne, on ne se fait même pas expliquer comment ca va fonctionner. On ne connaît pas les lieux, on ne connaît personne. Trois rues à visiter, pas de café Internet, pas de magasins (même pour une serviette de bain (Kéane a oublié la sienne à Paris)). Que des dépanneurs et autres commerces qui nous sont inutiles. Les autres vendangeurs arrivent : Bande de retraités en chaleur qui nous passent des commentaires cochons à tout bout de champs. Je sens qu'on va avoir du fun.............

23 sept.
Ouf, quelle journée! J'ai mal au dos et aux jambes, je suis crevée et j'ai des coupures sur les doigts. Les vendanges, c'est poche. On souffre et on a pas tant de fun que ca. C'est long et éprouvant. On s'était fait dire que c'était le party, je pensais qu'il y aurait plein de jeunes voyageurs comme nous, qu'on aurait du fun en masse... C'est assez loin de notre réalité. Il ne reste que onze jours. QUE? Shit, ENCORE onze jours!!! Bon, on devrait s'en sortir. Toute la journée, et depuis qu'on est arrivées, en fait, on s'est demandées ce qu'on faisait là. "Mais veux-tu ben me dire qu'est-ce qu'on fait icitte??? (et j'ai censuré). C'est isolé, on est avec des retraités et on souffre!

28 sept.
L'ambiance est bonne, on sait qu'on travaille bien et on s'entend bien avec tout le monde. Les soirs, les soupers, c'est génial! On mange bien, on mange trop. Nos retraités sont vraiment cools et on commence à savoir comment agir avec le boss (Yvan). Il juge beaucoup les gens, il voit le négatif chez quelqu'un en premier. On peut pas dire que c'est une famille très ouverte d'esprit et chaleureuse. Mais bon, Kéane et moi sommes des filles fortes qui savent ce qu'elles valent donc on essait de pas trop s'en faire avec ca. Quand même, c'est déstabilisant des fois. T'es toujours en train de te demander ce qu'ils pensent et disent de toi.

Nos retraités (enfin, ils ne le sont pas tous):
Alex le gars qui rend service, qui est très généreux.
Thierry le Belge, le bel homme.
Michel le monon'c cochon.
Jean-Paul le chialeux, le grincheux.
Bernard le maladroit.
Victor le doux (impression du premier jour), l'hypocrite, la vipère (celui qu'on a apprit à connaître au fur et à mesure). Victor est en cuisine, avec Joelle et Gaelle (femme du boss).

Les polonais (je ne sais pas comment écrire leurs noms...)
Myrek le gentil, le "chef" des polonais (malheureusement, il a dû quitter plus tôt)
Bacha, Guenek, Xenek, Vladek, et un autre dont je ne me rappelle plus du nom...Mis à part Myrek, ils sont tous très fêtards, ont les mains baladeuses et ne parlent pas un mot de francais. C'est drôle au début, mais ca devient lourd à la longue...

Flora le/la transexuelle. Elle a 25 ans, prend des hormones (elle a donc des vrais seins), aura ses opérations esthétiques au courant de la prochaine année (vaginoplastie, nez, pommettes, implants mammaires et pomme d'Adam). Elle a un caractère très fort (qui cache probablement un très grand manque de confiance en soi) mais on a eu beaucoup de plaisir avec elle, c'est une belle rencontre.

Yvan le patron. Il est dur à cerner. Il peut être très froid et dur, mais il sait aussi être de party et je crois qu'au fond c'est un homme bon. Enfin, si tu fais ce que t'as à faire et de la bonne manière. "Bonne manière", comprendre : la sienne, ou si tu oses, une autre manière qui s'avère être au minimum aussi efficace que la sienne.

Et il y a tous les autres: des porteurs (ceux qui transportent les caisses qu'on remplit de raisins), des coupeurs et des permanents, des amis, des anciens du domaines, y'a des cons (selon Gaelle, Joelle, Victor et Yvan), mais y'a aussi des bons, des drôles et des hyperactifs. Bref, y'a de tout!!

Les vendanges, ici, c'est un vrai défi, à la fois physique et psychologique. C'est dur pour le dos, les jambes et les mains. On attrape le rhume et on a froid tout en étant mortes de fatigue. Mais on perd aussi le moral, on se sent jugées et rabaissées parfois. Nous qui nous intégrons super facilement habituellement, là, il faut travailler fort pour réussir à sentir qu'on se fait aimer par le boss et Gaelle. Avec les autres, c'est super, mais Yvan, Gaelle, Joelle et Victor, c'est pas facile.

Mais bon, plus les jours passent et plus on s'habitue. On a du fun les après-midi et on déconne beaucoup!

4 oct.
Réflexions du jour : "Je capote. Je n'en reviens pas. Le monde est cave. Y'en a qui prennent tout le monde pour des cons. Je me croirais à l'armée. C'est rire dans la face des gens. C'est du manque de respect. C'est se foutre des autres. C'est sournois, c'est de la pure méchanceté. C'est jamais assez. Ils trouvent des bibittes à tout le monde. Tout le monde est con. Personne n'est jamais à la hauteur."

C'est PATHETIQUE! Je n'en reviens pas. Nous qui voulions être confrontées à nous-même, apprendre à nous connaître, repousser nos limites, on est servies.

Contre tous les bons moments passés avec les gens sans malices, y'a toujours Gaelle, Victor et Joelle pour nous rappeler que les gens sont tous des cons...Ces personnes n'ont aucun respect envers les autres. Ils n'ont peut-être rien d'autre à faire que de parler des autres. C'est dommage, parce que les "cons", ils travaillent pour leur domaine...Faut des cons pour engager des cons. Tiens, voilà ce que j'en pense!! Oh que je ne boirai pas trop à la paulée (fête de fin de vendanges) demain, parce que je sens que je pourrais dire des choses que je me retiens de dire. Et dailleurs, Kéane et moi on est bien bonnes, je trouve. Vaut mieux en rire que d'en pleurer, ca a jamais été aussi vrai! Et pour rire, on rit en masse. Parce que sinon, on ne ferait que pleurer...(je ne vous cache pas que j'ai aussi pleuré, par contre).

- C'est dimanche soir, on arrive de la chasse avec Julien (un permanent). On a passé une super journée et on s'était offertes pour faire le souper le soir, on avait besoin de cuisiner pour nous défouler, nous retrouver un peu. Donc, congé de cuisine pour Joelle, Gaelle et Victor ce soir-là. On fait de la poutine de luxe. Encore, ouais, mais c'est facile à faire pour 20 personnes. HAHA, qu'elle est bonne...

Non seulement on a eu notre trio infernal dans les pattes, mais ils ont tout fait pour nous faire rater notre repas. 3 ingrédients dans une poutine, non? Mais tsé, les 3 ingrédients sont assez importants pour réussir, vous êtes daccords? On arrive en cuisine, on avait 17 patates et une boite de 500ml de sauce pour VINGT personnes. Hey!! Tu me ris dans la face ou pas là?? Ca fait 10 jours qu'ils cuisinent pour 25 personnes, IL ME SEMBLE qu'ils doivent savoir que ca prend plus que 500ml de sauce pour 20 personnes....??? C'était quoi leur mission du jour? Nous faire rater notre repas? Si tu veux pas qu'on cuisine, dis-le!

Ben VLAN, dans vos dents! M'a t'en faire une, moié, une *** de sauce! Pis ils nous rient dans la face avec une histoire de coupage de persil dans un verre alors que ca sait même pas que la fécule de mais, ca épaissit une sauce...! On est débrouillarde et on sait cuisiner, ou du moins improviser. Le repas a été bon et même le boss a aimé!! -

Ca peut vous paraître exagéré peut-être, vous devez vous dire qu'on est vraiment susceptibles et tout... Ben quand c'est plein de petites affaires comme ca à tous les jours, que tu les vois rire dans la figure des autres et parler dans le dos de tous, quand y'a toujours des trucs sournois comme ca qui arrivent, tu te dis que t'es pas folle, que c'est vraiment ca qui est en train de se passer. Je pourrais vous en raconter pendant des heures, des affaires comme ca.

Au moins, on avait rien à se reprocher. On sait qu'on est super efficaces dans les vignes, on est sociables et serviables, on a fait aucun écart de conduite et on a toujours été ponctuelles. On est peut-être trop parfaites, haha! Ca me choque! Je ne sais pas comment réagir. Y'a juste le rire qui me vient. Au moins, c'est positif! Au lieu d'avoir l'air bête, de faire nos offusquées ou frustrées, on a rit, sourit. Ne jamais se montrer vulnérable, être en possession de nos moyens, rester confiantes, rester fortes et ne pas flancher, ne pas leur donner raison. Rester nous-même et leur démontrer qu'on est pas dupes mais que ca ne nous atteint pas. J'irais jogger, faire du kick boxing, crier, n'importe quoi pour me défouler, me vider la tête.

Bon ben bonne nuit, en attendant que Victor se réveille et gueule dans la chambre pour réveiller tout le monde...

6 oct.
C'est fini!!! Hier, c'était la paulée (fête de fin de vendanges). Même si j'étais pas trop dedans au courant de la journée, même si le comportement de certains me dégoûtait en fin de vendanges, nos batailles dans le raisin pourri, le gazon frais coupé et la boue et le défilé en ville m'a redonné un boost. Se remettre belles (parce qu'après la boue, je vous garanti que j'étais pas belle à voir!) et aller prendre un verre avec Flora, ca a fait du bien!

A la paulée, Yvan a fait un discours un peu surprenant, à propos de l'ambiance remarquable de cette année, de la belle gang qu'on était...Euh, on a pas vécu les mêmes vendanges ou quoi? Mais bon, après, il est venu nous féliciter en personne, Kéane et moi, pour notre bonne humeur, notre bon travail et notre bonne compagnie aux repas. Wow, ca, c'est le plus beau cadeau qu'on pouvait pas avoir!! Exeption faite de la bataille de gars jaloux et des polonais trop saouls, la soirée a été GE-NI-ALE! On s'est entouré des gens avec qui on s'entendait le mieux et on a passé un super moment.

Je garde un bon souvenir de mes vendanges. Je suis fière de moi/nous. Je suis tellement heureuse d'avoir cru en moi/nous, et d'avoir eu raison. Tellement contente de savoir que j'ai cette force, que je sais être bien partout. La plus belle chose qu'on m'aie dite, c'est que j'avais le gène du bonheur. Je m'étonnerai toujours de me le prouver aussi souvent.

Gab et Kéane

Galway et la suite!

A Galway, il y a les pubs, les gens, la mer, les champs et les châteaux. Nous avons été visiter les Cliffs (falaises sur le bord de la mer) et Conemara (magnifique bout de pays en montagnes) et nous avons passé des soirées géniales à boire trop d'alcool. Bien sûr, les photos pourront vous en dire plus. (En passant, désolées pour les photos, c'est pas évident de trouver le temps de les mettre sur le blog. Elles seront toutes sur Facebook, par contre.)

Le 21 septembre, nous partions donc de Galway (début pm) pour retourner à Paris (nuit) afin de prendre le train (début am) pour Nuits-Saint-Georges (pour les vendanges).

Nous partions donc à la gare d'autobus et devions faire nos adieux aux gens avec qui nous avions eu tant de plaisir pendant 15 jours. Rob, Heather, Teresa, Martial, Nugget, Dom et les autres restaient à Galway.

Attendez! J'ai dis "adieux"?? Oh noooooon! Comme on a rien de trop organisé, comme on improvise au fur et à mesure et qu'on est libres comme l'air, on a décidé qu'on retournerait à Galway! Ouais, on s'est attachées à ces gens à ce point-là!! Non seulement on est tombées en amour avec l'Irlande, mais aussi avec ces personnes qu'on peut maintenant appeler des amis. C'est pas beau la vie?

Nous quittions donc l'Irlande avec encore un mal de tête (consommation trop fréquente d'alcool, je suppose!!) et la certitude que nous allions revoir nos amis.

vendredi 8 octobre 2010

On en a long à vous raconter!!!

Bonjour à vous lecteurs!

Nous sommes en Suisse à Lausanne depuis 2 jours. Oups, vous en avez manqué un bout, ein??

Oui, on sait. Pas de nouvelles depuis notre départ de Galway...
Et c'est pas aujourd'hui que je vais pouvoir vous en donner, il me reste meme pas 5 minutes de temps internet!!!

Depuis qu'on est parties de l'Irlande, notre accès Internet a été très très limité, on a donc donné priorité à notre planification de voyage, nos recherches d'hébergement et essayé de donner des nouvelles à nos proches (y'a donben des anniversaires, ces temps-ci!).

Demain on reviendra au café internet, et je vous promet qu'on vous envoie un roman pour vous raconter tout ce qui s'est passé!!